Dans ce billet je présente rapidement des contraceptions que je déconseille car leur efficacité est trop faible (risque d’échec supérieur à 20 %). Je n’ai pas choisi de faire des billets individuels car il faut se rendre compte que ce ne sont pas des solutions, au mieux des béquilles pour les couples qui veulent juste espacer la naissance de deux enfants.
Elles sont souvent difficiles à mettre en place et à suivre, avec de grands taux d’échec. Or, l’échec d’une contraception c’est une grossesse. Si on ne peut pas faire face à une grossesse, mieux vaut donc oublier !
Le spermicide
C’est quoi ?
C’est un gel chimique qui attaque les spermatozoïdes et empêche une fécondation
Comment ?
Il faut déposer une dose du produit au fond du vagin, avant le rapport sexuel (avant toute pénétration).
Pourquoi est-ce une mauvaise solution ?
Le taux de conception en conditions réelles est de 26%.
C’est une méthode à utiliser plutôt en complément d’une autre contraception.
Le retrait
C’est quoi ?
C’est la plus ancienne méthode de contraception, qui consiste à ne pas laisser l’homme éjaculer à l’intérieur du vagin.
Comment ?
Avant de jouir l’homme se retire de sa partenaire pour ne pas y introduire de sperme.
Pourquoi est-ce une mauvaise solution ?
Contrairement à une idée reçue, les spermatozoïdes ne sont pas transmis que dans le sperme relâché lors de l’éjaculation. Dès qu’un homme est excité il peut relâcher du liquide pré-séminal qui contient des spermatozoïdes. D’où la nécessité d’utiliser des protections avant toute pénétration et de ne pas croire à la méthode du retrait.
Les courbes de température, la méthode Ogino et la méthode Billings
C’est quoi ?
On a toute entendu « je connais une fille qui l’utilise sans soucis », mais ces méthodes ne sont pas de vrais modes de contraception !
Comment ?
Les trois méthodes se basent sur l’observance de périodes où les rapports sexuels sont permis et d’autres où ceux-ci sont exclus. Selon la méthode, ces périodes se définissent par calcul de la phase d’ovulation en fonction des dernières règles, de l’augmentation des courbes de température ou de la production de glaire cervicale.
Pourquoi est-ce une mauvaise solution ?
Ces méthodes sont contraignantes et souvent mal appliquées car elles utilisent des signes et symptômes corporels soumis à un tas de petits aléas (émotionnels, hormonaux ou médicaux) qui rendent ces systèmes aléatoires à court et moyen terme. Leurs taux d’échecs vont de 12 à 20 %. Or, lorsqu’il s’agit de la conception d’un bébé ou des risques d’une IVG, il serait dommage de jouer avec les statistiques !
L’allaitement
C’est quoi ?
Lorsqu’une femme allaite son cycle reproductif est bloqué par le processus d’allaitement.
Comment ?
Après un accouchement le corps de la femme secrète une hormone (la prolactine) qui permet de produire du lait de d’allaiter l’enfant. Cette hormone bloque l’ovulation et le cycle menstruel. Si la femme n’allaite pas le corps arrêtera de produire de la prolactine et le cycle classique reviendra sous 4 à 6 semaines. Sinon le cycle peut rester bloqué jusqu’à la fin de l’allaitement (ou lorsque le taux de prolactine baisse).
Pourquoi est-ce une mauvaise solution ?
Malgré l’allaitement, les cas d’ovulation sont fréquents, il est ainsi conseillé de suivre une contraception dès qu’on envisage de reprendre des rapports sexuels. Les taux d’échec à la contraception par allaitement (parfois appelé méthode MAMA) vont de 9 à 20 %.