La semaine dernière, grâce à l’initiative de Buzzparadise, j’ai eu la chance avec d’autres blogueuses de rencontrer Graham Clewer, directeur commerce équitable chez Body Shop. Et l’échange a été trèèèès intéressant, même si j’avoue avec plaisir avoir fait trainer la rencontre pour poser des question ciblées “commerce et éthique”.
Car chez body shop on ne pratique pas le commerce équitable tel qu’il est compris en France. Il faut dire que si on connait bodyshop comme le précurseur des cosmétiques sans test sur les animaux, ils sont, à l’étranger et surtout au Royaume Uni, nimbés d’une aura très différente.
Déjà , au Royaume Uni, Body Shop est aussi installé qu’Yves Rocher en France, mais avec plus d’ancienneté. Ensuite, comme chez le cosmétologue de La Garcilly, la cliente entre dans les boutiques convaincue qu’elle va faire un achat bon pour la planète.
Mais avant tout Body Shop c’est une firme avec une éthique, un objectif et une charte très engagée. D’ailleurs, bien que racheté par L’Oréal, c’est la seule firme du groupe qui conserve toute son indépendance commerciale et identitaire.
L’histoire et les principes
Créé en 1976, la firme est née d’une idée d’Anita Roddick qui souhaitait revenir vers des cosmétiques naturels. En rencontrant les producteurs elle a décidé qu’il fallait traiter ceux ci humainement et en leur donnant le juste prix de leur travail. L’idée du commerce équitable à la body shop est né de là : d’une volonté de rendre leur dignité à ceux qui fournissent les matières premières en incluant toute la chaine de production dans un respect de la nature et de l’homme.
Des cosmétiques naturels on est donc passé à un souci éthique global qui veut que, lorsqu’un consommateur achète un produit Body Shop, celui ci achète non seulement un produit de qualité qui est naturel, mais qui est aussi soucieux de respecter l’ensemble des intervenants à sa fabrication.
Body Shop instaure donc un suivi des communautés productrices de ces matières premières. En misant sur un prix “vrai” d’achat des productions, cela permet non seulement de garantir la qualité des productions et l’éthique de leur relation commerciale, mais aussi la pérennité de ces échanges en favorisant la prospérité des communautés locales. Graham Clewer passe ainsi plusieurs mois dans l’année à se rendre dans les communautés avec son équipe pour veiller au respect de leurs relations et de leur reconnaissance mutuelle.
A lire ainsi, ça paraitrait presque utopique, et il est vrai que dans la démonstration de base qui nous a été faite on respire un peu la démonstration de com’. Seulement en discutant avec Graham Clewer et en lui posant des questions pièges comme le choix “éthique” des transporteurs ou “écologique” du mode de transport, il est difficile de le coincer. La démarche est parfaitement réfléchie entre le contrôle de Body Shop sur les producteurs avec lesquels ils travaillent et les organismes privés qu’ils ont chargé du choix et du contrôle des prestataires extérieurs.
Ce qu’il faut retenir :
Body Shop s’engage dans une relation pérenne avec ses communautés productrices de matières premières. En ne pratiquant pas du charity-trade mais du fair-trade qui est une relation mutuelle de suivi.
Tous les produits Body Shop sont constitués avec des matières premières naturelles issues de ce commerce équitable. Tous les produits ne sont pas 100% bio et/ou fair-trade, mais la marque continue à tendre vers ce but.
Vous trouverez les explications de Body Shop sur ce sujet en anglais ici.
Quant à moi, une fois passée cette petite démonstration de leurs valeurs éthiques, je vais aller faire mon shopping et vous exposer le fond de mon panier parceque je suis convaincue non seulement par leur éthique mais aussi par leurs produits :p
A suivre donc pour la revue de Shopping…