Bon ça fait longtemps qu’on n’a pas râlé un coup, il est temps de s’y remettre. En plus, si les stats ne me mentent pas, il semble que ce soit ce type de billet qui vous plait le plus :p Qui plus est, le sujet du jour est un exercice de style que l’on s’est donné avec mon chéri, chacun écrivant un texte sur le même sujet (sa version à lui est disponible ici)
Bref.
Pendant longtemps j’ai refréné mon besoin de hurler sur ce sujet : je me mords la lèvre pour ne rien dire quand je croise le problème dans la rue et je souris de contentement quand mon chéri dit à haute voix ce que je pense tout bas. Car l’une des scènes qui m’énervent le plus dans nos bonnes rues parisiennes est en voie de prolifération sévère… Jusqu’alors on pouvait ne croiser qu’une ou deux pimbêches qui arpentent le trottoir en portant son sac à la saignée du coude, l’avant bras replié vers elle… Mais maintenant c’est des légions de “théières” qui se promènent dehors, l’air de se regarder les ongles, au lieu de porter correctement son sac.
J’y peux rien, ça me hérisse. Et pourtant j’ai essayé “pour comprendre” de porter mon sac comme ça…
Tout d’abord je me suis sentie mal, j’avais l’impression de faire le mannequin de supermarché, et très vite j’ai trouvé ça inconfortable ; ça tire sur l’intérieur du coude et ça fatigue le bras. Rajoutez à ça qu’après 1 heure j’avais plus de sang dans les doigts et vous comprendrez que l’expérience emphatique a été un échec cuisant !
Alors je m’interroge, pourquoi ? Mais pourquoi adopter une démarche aussi ridicule si en plus c’est pas confortable ?!?
J’ai bien remarqué que certaines d’entre elles camouflent astucieusement cette attitude en prenant soin d’avoir un téléphone ou un journal dans la main, ce qui donne l’impression que cette démarche est une nécessité. Mais quand il n’y a rien dans la main… on croirait vraiment que la fille est en train de se regarder les ongles !
Quand j’ai employé le terme théière plus haut, c’est une expression que j’utilisais jusqu’alors pour les “folles”. En effet, le gay un peu-beaucoup-maniéré a parfois pour manie de se tenir une hanche et de tenir son autre bras replié vers lui avec la main vers l’extérieur. Ce qui lui fait adopter une vague silhouette de théière. C’est ridicule ok, mais amusant… Mais quand vous rajoutez un sac au coude et la main qui rentre vers l’intérieur excusez moi du peu, mais on transforme la théière en porte manteau… et là je ne sais pas ce qui est le pire : voir que tout le monde fait pareil, ou admettre qu’on a nous même des amies qui adoptent cette attitude.
Alors évidement, j’ai pas pu m’en empêcher de m’en ouvrir à certaines filles concernées. Rassurez vous j’y suis allée avec tact… Si certaines ont bien voulu admettre que la démarche était ridicule, l’une d’elle m’a surtout permis de comprendre l’origine du mal (on remercie E. qui d’un seul coup a excusé une “partie” de la population victime).
Le phénomène tire en effet son origine d’un petit problème technique. En effet, lorsqu’on accumule un manteau épais et un sac à petites bretelles on éprouve tout de suite l’impossibilité de mettre son sac à l’épaule. Et, comme le sac est trop long pour être porté à la main sans qu’il ne traine au sol, on finit par le placer au coude et relever le bras parce que c’est moins lourd.
Seulement voilà , si l’explication est légitime en hiver, pourquoi la greluche continue-t-elle à utiliser cette démarche maintenant qu’elles n’ont plus de gros manteaux ? Qui plus est… maintenant qu’elles ont identifié le problème, pourquoi continuent-elles à acheter un sac aux bretelles deux fois trop petites ?!? (et là on remercie à nouveau E. qui nous a tendu la pierre pour la lui jeter dessus :p)
Allez, avouez maintenant, qui parmi vous porte son sac de cette façon ?