Vous n’avez pas pu y échapper : Yves rocher lance sa gamme bio. On voit des affiches partout, il y a des pubs dans tous les magazines et la marque a inondé la blogosphère de produits à essayer pour qu’on donne son avis sur le sujet. Ce billet doit d’ailleurs être le dixième sur le sujet que vous allez lire, mais comme j’ai à cÅ“ur de vous parler de la cosmétique et spécialement de la cosmétique bio laissez moi vous raconter mon histoire compliquée avec Yves Rocher et vous donner mon avis sur les produits.
Yves Rocher et Moi :
Quand j’ai reçu la proposition d’essai, honnêtement j’ai hésité, et j’ai finalement accepté. Car il faut dire qu’Yves rocher et moi on est dans une relation complexe depuis un bail. Pour ne pas le dire franchement : Yves Rocher je n’aimais pas !
Ça a commencé lorsque j’ai quitté l’adolescence et que j’ai découvert que les produits n’avaient rien de naturel, si ce n’est les principes actifs sur lesquels ils basent leur cosmétique. A la même époque j’ai réalisé qu’il existait des produits de meilleure qualité chez d’autres. Et un peu plus tard en décortiquant leur système commercial (omniprésence des réductions, maillage des boutiques impressionnant, mailing sur-représenté en boite aux lettres, etc) je me suis dit qu’ils étaient loin d’être la petite boite écolo que j’imaginais alors…
Le torchon commençait à bruler et quand j’ai fini par faire une réaction à leurs produits en institut et que je me suis fait envoyer voir par les esthéticiennes, ça a définitivement clashé. Ceci avait fini par aboutir à la destruction rageuse de la carte de fidélité et l’arrêt de mes visites chez eux.
Pourtant, depuis un an, j’y remet les pieds. Au début ce fut parce que je cherchais un salon d’esthétique près de chez moi mais j’ai vite arrêté de faire l’erreur d’y revenir. Ensuite ce fut pour acheter les produits que me demande ma mère exilée en Afrique. Et maintenant parce qu’il y a un truc que je recommence à prendre chez eux : la cire epilatoire à mettre au micro onde. Car il faut bien le dire : je n’ai jamais retrouvé une cire maison aussi pratique et fonctionnelle que celle d’Yves Rocher. Les autres marques vendues partout c’est de la gnogniotte en comparaison à l’efficacité de celle ci. En plus j’aimais bien l’odeur donc j’ai recommencé à prendre des trucs chez eux, mais en me limitant à ce produit et son huile, sans carte de fidélité, sans réduction, sans cadeaux tocs, ni soins esthétiques.
La gamme “Culture Bio” :
Mais voilà , maintenant Yves Rocher se met au bio avec la gamme “Culture Bio “. Il y a donc une de mes principales critiques qui vient à tomber. Certes, ce n’est que 7 produits justifiant d’un label éco-cert et donc “cosmétique bio”, mais au moins ils se rattachent enfin à leur argument écologique autrement que par des prix fondations, le respect animal et du sponsoring d’actions engagées (cf les végétaliseurs et les trophées pour les femmes).
J’ai été étonnée de voir que la gamme cherche à dépasser les limites du cahier des charges éco-cert.
En effet, il est mentionné que sur certaines formules les ingrédients végétaux certifiés bio constituent jusqu’à 85 % de la formule. Vous me direz que pour une huile cela peut être légitime. Mais tout de même, c’est la première fois que je vois cette mention sur la gamme bio d’une marque pré-existante.
Les routardes du bio apprécieront aussi le fait que même l’emballage est pensé en fonction de l’éthique de la gamme : emballage réduit, recyclé et avec encres végétales. Ça manque souvent dans la conception des gammes écolo… Les mêmes emballages sont aussi conçus pour donner la juste dose (flacon pompe et pipette pour les huiles).
Et là je dois dire que je trouve tout cela vachement bien pensé.
Essai de 3 produits de la gamme :
J’ai donc essayé trois produits et voici mon avis.
- Crème du Réveil – flacon de 50 ml à 15€
Premier constat l’odeur de cette crème est plutôt anachronique en automne/hiver. C’est plein de fleurs d’été, à vu de nez, et ça m’a de suite déplu. Pourtant à la lecture de la composition je n’y ai pas trouvé d’éléments confortant cette position. A l’application la crème mi-épaisse mi-fluide pénètre bien dans la peau et l’odeur s’estompe facilement. Toutefois à l’usage la crème n’a pas l’efficacité de ma crème de jour habituelle et la peau a commencer à tirer vers le milieu d’après midi. Donc pour l’heure je réserverais mon jugement quant à l’efficacité sur une période de moindre changement de température extérieure/intérieure/chauffage/frimas.
- Crème du Coucher – Flacon de 50 ml à 14€
A la première application j’ai trouvé la crème trop fondante (nécessitant 4 à 5 coups de pompe si je veux faire le visage et donc plus pour faire aussi le cou). Qui plus est l’odeur m’a parue dérangeante. Mais celle ci s’est assez vite allégée avant de disparaître. On constate une souplesse de la peau, ça c’est un fait, mais je n’apprécie cette crème à l’usage qu’avec l’huile qui la complète.
- Huile précieuse du Soir – Pipette de 30ml à 22€
A utiliser en association avec la crème de coucher, j’avoue que c’est mon préféré des trois. L’odeur d’orange douce et de fleurs mélées est ici plus agréable que la crème, et l’application très délicate. On a pas l’aspect gras des huiles traditionnelles et elle permet d’effectuer un léger massage bien agréable avant le coucher. L’odeur d’ailleurs est relaxante à mon gout et j’en ai fait un petit rituel bien être pour le soir.