J’étais en train de mettre au point une liste de mes soins en institut préférés quand je me suis soudainement rappelée du soin dont je vais vous parler. A l’époque j’étais tellement outrée que je n’ai pas pu écrire dessus. Mais avec le recul (presque un an) , je pense qu’il est intéressant de raconter cette expérience.
A l’époque, je venais de recevoir un bon pour un soin en institut. J’ai consulté la liste des partenaires et je me suis décidée pour un enveloppement aux algues.
Pour ça, je me suis rendu dans un centre Efféa, une chaine spécialisée dans l’amincissement durable. En arrivant j’ai eu le droit à un diagnostic minceur gratuit (bien que non demandé.)
A ce stade du récit, je dois avouer que j’avais fait une petite enquête avant de me déplacer. Or, sur le web, on trouve quantité de reproches envers la chaine. Sachant que le “poids” est une question qui fâche, je me doute bien que les déçues du système sont plus nombreuses à témoigner que les satisfaites, mais quand même… Je n’étais guère rassurée en y allant.
Heureusement je n’ai pas eu le droit à l’acharnement commercial qu’on décrit sur le web. On m’a évidemment présenté les offres et produits, mais sans vouloir à tout prix me les vendre. Et ce bilan gratuit fut plutôt instructif. Ration alimentaire recommandée, état des stocks de graisse, d’eau, etc. Après vérification des assertions de la conseillère, je peux affirmer qu’elle n’a pas essayé de me baratiner (enfin, en dehors des 2,5 kilos que m’a rajoutés leur balance en comparaison à la mienne et celle du médecin 😉 )
Mais venons-en au soin…
Quand on m’a proposé “enveloppement aux algues“, je me suis imaginé une cabine sereine et sobre, une couche moelleuse, un pinceau épais pour étaler une mixture d’argile et d’algues, ainsi que du repos dans une pièce tempérée. Erreur ! Le centre où je me suis rendu était loin d’être “chic” : cabine exiguë, déco cheap et descente au sous-sol pour les soins. Et leur prestation ressemblait plutôt à de la cuisson vapeur effectuée à la chaine.
Pour commencer on me demande de me déshabiller (il faut prévoir le maillot de bain, même si ce n’est pas dit) et on m’étale la mixture à la main. Je ne sais pas si vous avez déjà oint une pièce de viande avant cuisson ? Et bien là c’était pareil : délicatesse zéro, efficacité 100%.
Une fois toute dégueulasse, il faut vous allonger sur la table recouverte d’un film alimentaire pour être empaquetée. Soyons clair : ça glisse, c’est un peu crado, et vous n’avez que la tête et les épaules qui dépassent.
Par-dessus, on rajoute une couverture chauffante et on vous explique ce qui va se passer : on met tout ça à chauffer, pendant les 10 premières minutes un tapis massant va vous masser puis il y restera 20 minutes, sans massage, avant la fin du soin. Pour se détendre la lumière sera tamisée et avec un peu de musique de relaxation.
Avec un programme pareil on arriverait presque à oublier le coté exigu de la cabine et sa décoration hôpital public…
Seulement lorsqu’on vous présente le soin, on oublie de dire que le tapis massant est en fait une espèce de vibromasseur géant (à rythme différentiel) et que 10 minutes avec une musique ringarde et un truc qui secoue bruyamment, c’est long. Le pire arrive à la fin de ces dix premières minutes, lorsqu’on se rend compte qu’on a encore 20 minutes à tenir dans ce plastique qui glisse, avec la température qui continue à monter et évidemment le nez qui gratte !
J’ai finalement tenu la demi-heure, mais franchement j’étais à deux doigt de m’enfuir. La présence d’une pendule dans la cabine aurait vraiment été appréciée, car à rester dans le noir à suer sang et eau, on aimerait vraiment savoir s’il y en a encore pour longtemps avant la fin de ce calvaire. Au bout de 15 minutes on se sent déjà poisseuse, au bout de 20 on commence à se sentir “coincée” dans son plastique, mais au bout de 25 on sera prête à pleurer pour qu’on vienne nous délivrer.
Car le truc, c’est que l’esthéticienne a oublié de me dire que je pouvais appeler pour arrêter plus tôt si j’en avais marre. Qui plus est, étant seule dans une cabine au sous-sol, sachant qu’elle même se trouve un étage plus haut, je ne vois pas comment j’aurais pu appeler et être “secourue”.
Du coup, lorsqu’elle est enfin arrivée (j’aurais pu pleurer de grâce à cet instant) et qu’elle m’a dit :
“Oh c’est bien, vous avez tenu 30 minutes, d’habitude les clientes demandent à arrêter au bout d’un quart d’heure“
Je lui aurais volontiers réglé son compte ! A la place de ça, je me suis ruée dans la douche pour enlever la couche poisseuse de pâte et de sueur. Car pour avoir transpiré, j’ai transpiré !
Si la sueur est censée aider à mincir, je dois avoir perdu au moins 2 kilos ce jours-là …