On parle beaucoup d’écologie, du développement durable, des cosmétiques bio, etc, mais vous êtes vous déjà posé la question de l’impact écologique de vos carrés démaquillants ? Et je ne parle même pas des lingettes pré-imprégnées, juste de ces morceaux de coton qu’on imbibe de produit et que l’on jette après usage.
Moi c’est une question qui me turlupine depuis longtemps. A vrai dire, c’est surtout la production du coton qui m’avait alarmé. C’est l’une des agricultures les plus consommatrices d’eau, mais aussi une production extrêmement polluante. Seulement voilà , on a quand même bien besoin de ces petits bouts de matière pour se débarbouiller le visage après l’avoir tartiné de produits plus ou moins sains 😉
Du coup, après avoir été plutôt déçue par le marché des cotons écologiques (très souvent équitables, mais pas assez écologiques) j’ai décidé d’essayer les cotons lavables. Ça fonctionne sur le même système que les couches ou les serviettes lavables : ce sont des textiles, souvent bio, réutilisables et lavables.
J’ai donc profité d’un salon bio pour en acheter plusieurs sortes :
Ici il y a des 100% coton bio un peu brut (en bas à gauche), des 100% coton bio double face avec une pelucheuse et une douce (en bas à droite) et des bi-matières (chanvre et coton bio) connu pour être plus solide que les pur coton (en haut).
D’abord, question esthétique je trouve que ces petits disques réutilisables sont extrêmement chou. Stockés dans un pot de la salle de bain ils n’enlaidissent pas du tout mon nécessaire beauté.
En plus ils sont aussi plus agréables à l’usage que les coton tissés. Plus doux, plus sensuels sur la peau, et ils restent doux et cotonneux même après plusieurs lavages .
Niveau efficacité de texture, je préfère les 100% coton au bi-matières, car ils accrochent mieux la matière et sont plus doux lorsqu’on les passe sur la peau. Là encore, ils n’ont rien à envier au coton tissé, on voit et on sent la saleté accrochée par le disque.
Que je passe le démaquillant directement sur le coton ou que je passe le coton après avoir mis le démaquillant sur le visage, je constate qu’en un seul coton (un coton et demi quand j’ai beaucoup maquillé) tout est parti. D’ailleurs j’utilise les double-faces en coton pour passer l’eau florale après le démaquillage (c’est tout doux ^^). Et je les utilise aussi pour récupérer le surplus des masques hydratants.
Une fois que le coton est sale, je le glisse dans un petit sac pour linge délicat que j’ajoute négligemment dans le tambour lorsque je lance une machine. Au sortir de la machine, les cotons sont propres (même s’ils ne sont plus aussi virginaux qu’au premier jour). Ça sèche super vite et, au final, je tiens largement ma semaine avec 10 cotons.
Pour celles que ça intéresse, j’ai acheté un lot de 12 coton au prix de 7 €uros sur un salon bio parisien, mais la commerçante les vend aussi sur son site : www.lulu-nature.com (qui diffuse aussi des couches et des serviettes lavables).
D’ailleurs, qu’on ne me dise pas que des cotons non jetables ça prend de la place parce que mon petit sachet à coton sale prend à peine 4 cm² dans la salle de bain.
C’était ça la réponse cachée dans la photo de la devinette de mardi: mon sachet à cotons sales :p
Bon, par contre, les disques en chanvre et coton je ne les apprécie pas trop sur le visage (trop rugueux en comparaison aux autres). Je leur ai donc trouvé une autre utilisation : le démaquillage des ongles !
Oui, avec du dissolvant ça marche, et ça passe aussi à la machine. Mais attention, même lorsqu’ils sont sales, on ne range pas les cotons ayant eu du dissolvant avec ceux pour le visage . Parce que s’il parait logique que l’acétone s’évapore à l’air, je préfère ne pas prendre le risque.
Par contre, si mes vernis classiques s’en vont assez bien avec ces cotons, les vernis OPI sont dur à enlever, la faute à la structure tissée et presque lisse. Va falloir que j’essaie avec d’autre modèles…