Comme vous avez pu le constater, je n’ai pas blogué depuis trois semaines. Et c’est tout à fait normal. Enfin presque…
Pendant ces trois semaines, je me suis volontairement interdit de bloguer pour tenir un pari et surtout tenter une expérience : j’ai essayé de vivre dans la peau d’une non-blogueuse.
Car voilà , ça va faire 10 ans que je blogue.
Ma pratique du blogging a beaucoup évoluée et changée depuis les débuts, et ça ne fait que 5 ans je suis une true-serial-blogueuse 😉
J’ai tellement intégré mes blogs dans ma vie de tous les jours que je me demande parfois comment font les autres.
Tout ce temps que j’occupe par les blogs, qu’en font-ils ?
Car dans la semaine d’une MlleGima, il y a plusieurs vies à la fois (et je ne suis pas la seule blogueuse dans ce cas là ).
J’ai déjà un emploi qui me prend 9 heures par jour.
J’ai aussi ma vie personnelle et notamment de gros travaux immobiliers qui me mangent tous mes weekends.
Et avec ça, j’ai aussi “le blog”.
Derrière ces deux petits mots se cachent une réalité beaucoup plus complexe qu’il n’y parait. Car derrière “le blog”, il faut bien comprendre que se cachent 2 à 3 présentations presse par semaine, 5 à 6 heures de rédaction entre brouillons et textes définitifs, les photos à réaliser et à traiter et, évidemment, les tests des produits !
D’ailleurs vous comprendrez à l’énumération de ces “tâches” qu’il est assez désagréable d’entendre dire “t’as trop de la chance de recevoir tout ces produits” alors qu’il n’est pas vraiment question de “chance” mais surtout de travail, de temps, d’entêtement et essentiellement de passion !
Illustration de la brillante Pulupulu,tirée de l’excellent article “Etre blogueuse mode influente et travailler dans une PME” de Carine Rouzic pour Save My Brain Â
Or voilà que pendant 3 semaines, j’ai dû réfréner tous mes réflexes de blogueuse. ^^
Pas de “tiens, il faudrait que j’en fasse un article“. Pas de “Je rentre pas trop tard, j’ai plusieurs articles à écrire ce soir“. Et encore moins de “faut que je me connecte pour mettre en ligne l’article et suivre les commentaires“.
Pendant trois semaines, je ne me suis autorisé qu’une seule partie du “métier” de blogueuse : les présentations presse et les évènements de blogueuses.
Parce que je ne pouvais pas non plus prendre trop de retard…
Or, le constat est clair : c’est une tout autre vie !
Je n’ai jamais eu autant de temps libre pour m’occuper de ma vie de tous les jours et surtout, pour “ne rien faire”.
J’ai revu pas mal de copines, j’ai fait des couses en long en large et en travers, j”ai mis à jour toutes mes paperasses en retard, j’ai pas mal cuisiné, beaucoup bricolé, lu 4-5 bouquins et… me suis presque ennuyée !
Car si je dois tirer un diagnostic de cette expérience (pas désagréable en soit), c’est que la pratique du blogging est nourrie deux deux choses :
– l’hyper-curiosité, et l’envie constante de partager et raconter (je suis ne pas Miss “blablabla” pour rien ^^)
– l’hyperactivité, c’est d’ailleurs cette hyperactivité qui me semble être le point commun avec pas mal d’autre blogueuses. Notamment celles qui conjuguent vie professionnelle/vie personnelle/vie de blogueuse.
Car il faut quand même une grosse dose d’énergie pour arriver à nourrir un quotidien de salariée (au contraire du freelance qui est beaucoup plus flexible), une vie privée assumée (voire souvent familiale), et tout le travail et la passion que suggère la pratique du blogging.
Personnellement, j’ai trouvé que cela faisait du bien de faire une pause.
Parce qu’il est agréable de s’affranchir du poids des publications et des mises à jour. C’est aussi agréable de pouvoir s’oxygéner le cerveau en dehors du rythme boulot/famille/blogging.
Mais une fois qu’on a pris goût à ce bouillonnement constant, il est aussi extrêmement difficile de s’en passer.
Et si j’ai apprécié de prendre trois semaines “dans la peau d’une autre”, j’ai le clavier qui me démange devant tous les articles que j’ai dû réfréner pendant ce temps.