Vous en avez tous plus ou moins entendu parler un jour, il semblerait que l’aspartame, malgré ses promesses de gourmandise et d’apport nul en calories, serait dangereux pour la santé. Moi personnellement je l’ai toujours entendu dire, mais dans ma famille tout le monde s’en sert généreusement. Il n’y a que moi pour rester fidèle à ma bonne vieille cassonade et mon sucre plus ou moins raffiné. D’ailleurs ça se sent ; l’âge et le sucre commencent à m’arrondir sérieusement les hanches.
Suite à une campagne qui ne va pas tarder à envahir vos écrans et l’épidémie de minceur estivale, je me propose de faire un petit point sur la question et essayant de rester objective bien que critique (comme d’habitude quoi :p).
Déjà qu’elle est la différence entre ces termes d’aspartame et édulcorant ?
Le terme d’édulcorant est générique et désigne tout ce qui a un pouvoir sucré, naturel ou non. Mais quand il y a noté édulcorant sur la liste des composants, il s’agit alors d’édulcorant de synthèse. A savoir que le composant peut être naturel mais extrait de manière synthétique.
Il existe les édulcorants avec des calories (maltitol, sorbitol) et les édulcorants sans calories appelés édulcorants intenses comme l’aspartame et la saccharine.
Tous ces édulcorants sont toujours comparés au sucre (saccharose) pour établir leur pouvoir sucrant. Certains vont vous être vendus dans un produit façonné, d’autre en petite pilule pour sucrer et d’autre enfin sont désormais mélangés à du sucre pour en atténuer le poids calorique (si je puis dire).
Maintenant, la question qui se pose est :
Ces édulcorants sont il sain pour le corps ? Ont-il des effets insoupçonnés ? A-t-on prouvé leur innocuité ?
Toutes ces questions viennent des doutes étant apparus sur l’aspartame. Découvert en 65 mais commercialisé pour son pouvoir sucrant en 74 (USA) et 91 (France), le produit est à la base découvert par « erreur » lors de recherches sur les ulcères. Dès le début de la commercialisation, les gens ont commencé à crier au loup sans qu’on en sache plus. Les indices que j’en ai sont qu’en 73 une équipe de chercheurs américains (Dr John Olney ?) démontre que le produit détruit le système nerveux du rat et est cancérigène ; le produit est temporairement retiré avant d’être réintroduit. La suite sera une éternelle danse entre étude prouvant la dangerosité et mesure pour faire passer. (Se reporter à ce site pour plus d’informations )
Quoi qu’il en soit, on accuse l’aspartame d’augmenter les tumeurs du cerveau, d’être cause du développement de la maladie de Parkinson, de sclérose en plaque, j’en passe et des meilleures. Il faut dire que, vu la controverse, il arrive régulièrement de nouveaux doutes à son sujet.
Mais, sans vouloir défendre l’aspartame, je signalerais quand même que le nombre d’études en sa défaveur est plutôt peu encourageant, la liste des effets secondaires est plus longue que celle d’un médicament, l’engrenage des réactions chimiques qu’il provoque est plutôt suspect et son appartenances aux excitixines (additif qui excite les neurones au risque d’une surexcitation mortelle) laisse transparaître qu’il faut en freiner l’usage.
A ce sens je signale aussi qu’il y a des recommandations de posologie quotidienne (oui, comme pour les médicaments), car on sait par exemple que plus de 30gr de sorbitol par jour donnent des diarrhées. Pour l’aspartame, l’OMS et le FAO (comité international d’experts pour l’alimentation et l’agriculture) ont déterminé que le seuil d’innocuité était une dose quotidienne de 40mg/kg. Soit, si vous faites 70 kilos, 2800mg. Il semblerait que ce soit bien en dessous des consommations réelles, même pour les diabétiques.
Mais on prévient tout de même que les édulcorants sont déconseillés aux femmes enceintes, allaitantes et au enfants en bas âge (principe de précaution mais tout de même).
Ce que je retiens du cas de l’aspartame, c’est qu’il est traité en bouc émissaire de tous les autres édulcorant MAIS qu’à chaque étude compromettante les agence de santé répondent par des travaux dont les recherches rassurent (exemple : http://www.cancer.gov/cancertopics/factsheet/AspartameQandA).
Seulement, son fameux travail scientifique est financé par de grandes firmes, parfois liées à l’industrie agroalimentaire. Qui plus est, dans les firmes qui ont lancé les édulcorants on a vu un turn-over important du personnel jusqu’aux années 2000. Je ne suis pas pour la théorie du complot, mais celle du capitalisme pourri me séduit assez :p
Nous avons la chance en France d’avoir la mention des composants obligatoire, ce n’est pas pour rien et c’est surtout un avantage dont il faut savoir jouer.
Edulcorants et poids.
Il me semble aussi nécessaire de parler d’une chose. Pourquoi ingurgitons nous ces additifs alimentaire ? Tout le monde est d’accord : c’est pour leur pouvoir sucrant et leur faible dose (ou absence) de calories.
Mais cette idée de moins de sucre moins de calorie est biaisée par le fait que l’agroalimentaire doit contrecarrer cette baisse de sucre par autre chose, et notamment des graisses. Au final entre un produit light et un produit normal la différence est souvent faible quant au potentiel de prise de poids. Sans compter qu’en général on va manger plus de produit light que ce qu’on mangerait d’un produit normal parceque ça ne fait pas grossire. Et dois je signaler que les édulcorants on pour effet déviant de créer une addiction au sucré?
Alors à ce compte là , à quoi sert-il de prendre des risques avec cet additif ?
A titre informatif sachez que le 28 août est la journée mondiale de sensibilisation au dangers de l‘aspartame :p