Les histoires de la beauté, c’est comme les essais sur la philosophie : chacun écrit le sien comme s’il était une révolution, en oubliant que certaines sciences humaines sont avant tout viables parce qu’elles sont sujettes à la subjectivité de chacun. Et c’est ça qui fait la beauté du tout : la somme des partis pris individuels que l’on ne résumera jamais dans une parfaite synthèse. Or, quand il est question d’esthétique, il est quasiment toujours question de parti pris (personnel, sociétal, historique, etc …)
Pour autant, il est possible d’écrire une (ou des) histoire de la beauté qui sache se fondre dans un moule historique et sociologique pour devenir une Histoire objective et partiale…
C’est justement l’impression que j’ai eu en parcourant “Miroir, mon beau miroir, une histoire de la beauté”. L’impression de lire Une Histoire impartiale qui s’applique à donner des jalons et des informations objectives, même en attaquant la difficile période contemporaine 😉
Miroir, mon beau miroir : Une histoire de la beauté
De Dominique Paquet – Édition Gallimard – Collection découverte Gallimard- Prix éditeur 14,30 €
Ce que j’en pense :
D’abord je dois avouer un truc : j’ai toujours adoré les “découvertes Gallimard“! Ça remonte au collègue-lycée, lorsque je passais des heures à découvrir n’importe quel sujet digne d’intérêt à la bibliothèque. Ces livres sont pour moi une parfaite synthèse des sujets qu’ils abordent.
J’avais donc de grandes attentes sur ce tome dédié à l’histoire de la beauté…
Et une fois de plus, les “découvertes gallimard” ont relevé le défi haut la main 😉
Du contenu de qualité, un maximum d’images pour illustrer les propos et des “zoom-on” pour attirer notre attention sur des détails de l’histoire et des modes anciennes.
J’ai a-do-ré cette traversée des temps qui débute à l’Antiquité et nous accompagne jusqu’à l’époque contemporaine.
Bien sûr, on y parlera des canons de la beauté et de la morale esthétique de chaque époque occidentale. Mais on y parlera aussi d’outils et de produits de beauté, on abordera la philosophie ou la sociologie qui se cachent derrière telle ou telle mode, et on se documentera toujours avec des images et du matériel d’époque.
Le propos est fluide, toujours très clair et documenté… un vrai plaisir à la lecture !
D’ailleurs, on peut aussi bien lire ce guide de A à Z ou picorer des chapitres par ci par là … au gré des envies et de sa curiosité !
Ce livre pourrait se vouloir “sans prétention”, mais il représente pour moi une parfaite entrée en matière pour celle qui se pose des questions sur les origine de la beauté et de ces modes…
La Note Culture-Beauté :
Quatrième de couverture :
La beauté est un art, légué, dit la Genèse, par l’ange Azazel qui, après la chute d’Eve, montra aux femmes “l’art de se peindre le tour des yeux à l’antimoine”. Un art dont les critères ont évolué selon les époques, les croyances, la morale, les techniques. Bains et onguents en Egypte, éclat du fard et de la couleur, véritable emplâtre de séduction à Rome, dictature du rouge et du blanc, austérité retrouvée dans les premiers temps du christianisme, et la découverte, fabuleuse, des artifices de la beauté orientale ramenés par les croisés au Moyen Age, céruse, rouge aux joues et mouches à l’âge classique, retour à la beauté naturelle aux XVIIIème siècle, enfin apparition des premières industries cosmétiques au XIXème, prélude à une beauté moderne qui multiplie aujourd’hui ses modèles. Dominique Paquet raconte l’histoire d’une fascination et d’une espérance qui, depuis la plus haute Antiquité, préside à l’hommage que chaque humain, homme ou femme, se doit de rendre à la maladroite nature et, ce faisant, à l’autre sexe.