Ça fait des années qu’on entend dire que le rouge à lèvres est mort et que c’est le gloss qui tient le haut du pavé. Les magazines et la presse féminine furent le messie de cette petite révolution, avant tout servie par la technologie.
Car le gloss n’est pas très vieux, contrairement au rouge à lèvres qui a plusieurs millénaires d’existence (les premières traces de rouge datent de 3000 avant J.-C.) Il a été inventé  en 1930, et dès ses débuts on l’a dit collant, trop brillant et quelque peu mauvais gout. Toutefois, avec les progrès de la cosmétologie, on a amélioré sa texture, son gout et sa tenue.
Or, à lire les conseils maquillage ou à regarder les gammes de gloss en parfumerie, on est sommée de croire ce qui est dit : le gloss c’est le top.
Pourtant, le rouge à lèvres jouit toujours d’une image sensuelle et culte. Le rouge, c’est l’essence de la féminité et de l’assurance. C’est sans doute pour cela qu’on met du temps à y venir.
Et cette année, plusieurs indices me laissent dire que la tendance s’inverse.
Il suffit de regarder dans les rues et dans les rayons de parfumerie. Les jeunes filles sont de plus en plus nombreuses à porter des rouges à lèvres, avec des teintes plus ou moins improbables (comme l’orange de cet été.)
D’autre part, les collections de maquillage s’offrent des gammes très larges de rouges à lèvres (on pense à la sortie des rouges MUFE ce mois-ci) et leur sortie est toujours un évènement en soi (rappelez-vous la sortie du rouge coco.)
Et si l’on regarde les achats de cosmétique, quel est l’objet pour les lèvres que l’on s’offre pour se faire plaisir ? Le gloss, c’est un peu la barquette de surgelé, tandis que le rouge à lèvres reste un plat de restaurant. Non ?
Alors je vous demande : selon vous, c’est gloss ou rouge à lèvres ?